Au fil de ses promenades au contact de la nature, HElena Valsecchi s’imprègne physiquement, sensoriellement, de son environnement. En foulant le sol de ses pieds, dans les bois comme en bord de mer, son corps se connecte aux éléments par le mouvement.C’est dans l’action que l’énergie circule, comme un fluide cathartique libérant les pensées les plus tenaces en impulsant un nouvel élan créatif. La marche, inhérente à sa pratique, précède et initie toujours artistiquement sa démarche.
Au-delà de la déambulation comme un acte rituel, c’est en se mêlant au sauvage que l’artiste prend conscience de son appartenance à un grand Tout, reliant toutes les formes du vivant. En contemplant, touchant, humant, ressentant tout ce qui l’entoure, elle se questionne sur les liens imperceptibles qui unissent les êtres. Humains, minéraux, végétaux forment à ses yeux une unité, un corps partagé vibrant à des fréquences complémentaires.
Dès lors, HElena Valsecchi s’ingénie à cristalliser cette union plastiquement, à partir de la matière première collectée sur son chemin. Branches d’arbres, pierres, os et même poils de chien, sélectionnés en conscience, sont à ses yeux de précieuses ressources à exploiter. Afin de connecter sensiblement ces éléments entre eux, son choix se tourne vers la technique du soufflage du verre.
Par sa respiration, symbole de vie, elle fixe dans la forme un moment de rencontre avec le minéral. Cette matière sculpturale, née de son souffle et de la fusion, devient alors une jonction idéale. Ainsi, ses pièces présentées No Fundo dos corpos et Riciclo Cosmico, réalisées en 2024, se composent de verre soufflé, et Trolltunga de verre fusionné, associé à ses trouvailles naturelles. En jouant avec l’effet de transparence, l’artiste matérialise la liaison ressentie entre les éléments, dans une tentative subjective de rendre visible l’invisible.
Son installation La Contemplation du Feu explore, de manière encore plus métaphorique, cette même thématique d’interpénétration et de connexion du vivant. Par le biais d’un enchevêtrement de câbles reliant des caisses en bois électrifiées, HElena Valsecchi illustre sa vision d’une osmose énergétique transcendant les limites de l’individu mais aussi du temps. L’usage du bois recyclé, issu de meubles récupérés, nous interroge sur les vies passées du matériau et sa métamorphose ; sa transformation par l’humain, son passage de la naturalité à l’artificialité.
Ces boîtes, projetant un dessin créé par l’alliance de la lumière, du verre et du papier, forment le résultat d’une coopération entre tous ces acteurs. De cette orchestration très contemplative, l’artiste tente de restituer l’union poétique de leur assemblage. Au même titre que ses promenades, c’est dans cette complétude qu’elle puise la source de son inspiration et abreuve, insatiablement, sa créativité.
Maya Trufaut
Au-delà de la déambulation comme un acte rituel, c’est en se mêlant au sauvage que l’artiste prend conscience de son appartenance à un grand Tout, reliant toutes les formes du vivant. En contemplant, touchant, humant, ressentant tout ce qui l’entoure, elle se questionne sur les liens imperceptibles qui unissent les êtres. Humains, minéraux, végétaux forment à ses yeux une unité, un corps partagé vibrant à des fréquences complémentaires.
Dès lors, HElena Valsecchi s’ingénie à cristalliser cette union plastiquement, à partir de la matière première collectée sur son chemin. Branches d’arbres, pierres, os et même poils de chien, sélectionnés en conscience, sont à ses yeux de précieuses ressources à exploiter. Afin de connecter sensiblement ces éléments entre eux, son choix se tourne vers la technique du soufflage du verre.
Par sa respiration, symbole de vie, elle fixe dans la forme un moment de rencontre avec le minéral. Cette matière sculpturale, née de son souffle et de la fusion, devient alors une jonction idéale. Ainsi, ses pièces présentées No Fundo dos corpos et Riciclo Cosmico, réalisées en 2024, se composent de verre soufflé, et Trolltunga de verre fusionné, associé à ses trouvailles naturelles. En jouant avec l’effet de transparence, l’artiste matérialise la liaison ressentie entre les éléments, dans une tentative subjective de rendre visible l’invisible.
Son installation La Contemplation du Feu explore, de manière encore plus métaphorique, cette même thématique d’interpénétration et de connexion du vivant. Par le biais d’un enchevêtrement de câbles reliant des caisses en bois électrifiées, HElena Valsecchi illustre sa vision d’une osmose énergétique transcendant les limites de l’individu mais aussi du temps. L’usage du bois recyclé, issu de meubles récupérés, nous interroge sur les vies passées du matériau et sa métamorphose ; sa transformation par l’humain, son passage de la naturalité à l’artificialité.
Ces boîtes, projetant un dessin créé par l’alliance de la lumière, du verre et du papier, forment le résultat d’une coopération entre tous ces acteurs. De cette orchestration très contemplative, l’artiste tente de restituer l’union poétique de leur assemblage. Au même titre que ses promenades, c’est dans cette complétude qu’elle puise la source de son inspiration et abreuve, insatiablement, sa créativité.
Maya Trufaut